This article first appeared in Le Monde; it was translated from the
French by Culturissima's managing director, Dr David Winter,
on behalf of an American client.
After Sakineh Mohammadi Ashtiani, recently condemned
to death by stoning for committing adultery, Iran is refusing to backtrack with
the sentencing to hang of a young man suspected of being homosexual.
Ebrahim Hamidi is eighteen and is going to
die. Ebrahim’s country, Iran, has found him guilty of an abominable crime:
he is alleged to be homosexual. And so he must die. Because Tehran's judges are
eager to hand over to the executioner a man suspected of sleeping in the same
bed as his fellow man.
This prospect alone, so contrary to the very notion of humanity, would be
enough to horrify us, and we can only imagine the terror in which Iranian
homosexuals live, obliged to be silent, to lie and to deny their identity.
The charges are said to have been
fabricated following a trivial quarrel; the accusations made up by fellow
detainees in return for promises about being released; and Ebrahim's confession
extracted under torture.
During Ebrahim's trial, the defendant did
not have the right to any form of legal representation. And the verdict itself was
delivered by a magistrate who based his decision on a special procedure known
as “judge’s knowledge”, which allows for subjective judicial rulings when no
formal proof exists.
In a spectacular new development in July, Ebrahim
Hamidi’s alleged victim admitted that he had made a false accusation under
pressure from his parents. You might have thought that such a retraction would have
led to the sentence being quashed. Far from it. Ebrahim Hamidi is still guilty
of a "crime" that he has not committed. Is he homosexual or not? It
makes no difference. He has to die.
Ebrahim Hamidi a 18 ans et il va être pendu
Après Sakineh Mohammadi Ashtiani, condamnée à la lapidation pour adultère,
l'Iran persiste et signe en condamnant à la pendaison un jeune homme soupçonné
d'homosexualité.
Ebrahim Hamidi a
18 ans et il va mourir.
Dans son pays, l'Iran, il a été reconnu
coupable d'un crime abominé: Ebrahim Hamidi serait homosexuel. Donc il doit mourir.
Car les juges de Téhéran n'hésitent pas à livrer au bourreau l'homme soupçonné
de dormir dans
le même lit que son semblable.
Cette seule
perspective suffirait à nous horrifier,
tant elle est contraire à la notion même d'humanité et nous laisse imaginer la
terreur dans laquelle vivent les homosexuels iraniens, obligés de se taire, de mentir,
de nier leur
identité.
L'accusation
aurait été montée de toutes pièces à la suite d'une rixe banale, les dénonciations
faites par des emprisonnés l'auraient été au prix de promesses de remise en
liberté, les aveux d'Ebrahim extorqués sous la torture.
Au cours de son procès, l'accusé n'a pas eu droit à la
moindre représentation légale. Quant au verdict, il a été prononcé par un magistrat
qui s'en est remis à son propre jugement, procédure utilisée lorsqu'il n'existe
pas de preuve formelle.
Au mois de
juillet, en un rebondissement spectaculaire, la "victime" présumée d'Ebrahim
Hamidi a reconnu avoir porté
contre lui de fausses accusations sous la pression de ses parents.
On pourrait croire que
cette rétractation aurait entraîné l'annulation de la sentence. Pas du tout.
Ebrahim Hamidi est toujours coupable, d'un "crime" qu'il n'a pas
commis. Est-il homosexuel ou non ? Qu'importe. Il doit mourir.